Grand oral pour le premier ministre...

Publié le par Cyril

Fillon-livre-2.JPG(extrait du Figaro) Le premier ministre est rentré hier soir de Rambouillet, où il a mis la dernière main à son discours de politique générale. Le texte sera transmis aujourd'hui à l'Élysée.

 
C'EST LE DISCOURS le plus important de sa longue carrière politique. Cela valait donc bien une « retraite » de deux jours loin de Paris. François Fillon, qui aime les chants grégoriens des moines de l'abbaye de Solesmes, ses voisins dans la Sarthe, s'est retiré à Rambouillet pour peaufiner sa déclaration de politique générale. C'est dans le salon rond du château, dans le bureau aménagé jadis par l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, qui donne directement sur le parc de cette propriété présidentielle, que le premier ministre s'est enfermé pendant le week-end avec, pour seuls compagnons, son ordinateur et une imprimante. Plutôt que Giscard, on préfère à Matignon rappeler la référence du général de Gaulle, qui séjourna le 23 août 1944 à Rambouillet et donna l'ordre au général Leclerc de marcher sur Paris.
 
Pour le gaulliste François Fillon, il est temps de sonner le tocsin. Éclipsé par les débuts en fanfare du président de la République, en première ligne sur tous les sujets, le premier ministre est condamné à étonner et à frapper fort, demain à l'Assemblée nationale. Nicolas Sarkozy a en effet presque tout dit de la feuille de route des parlementaires, dans son discours prononcé le 20 juin à l'Élysée, au lendemain des élections législatives. Et pour mieux confirmer son intention de « s'occuper de tout », le chef de l'État anime ce soir à Strasbourg une « réunion républicaine » sur le thème de l'Europe, qui a toutes les apparences d'un meeting. Demain, il inaugurera à Marseille le tramway avec, bien sûr, un nouveau discours à la clé. Autant dire que la parole du premier ministre est bien encadrée !
 
Du coup, c'est presque dans un contexte d'indifférence qu'intervient cette déclaration de politique générale qui fixe pourtant les grandes lignes de la législature. Les députés de l'opposition ironisent sur la « disparition » de François Fillon tandis que ceux de l'UMP ne sont guère plus indulgents. « Le patron, c'est Sarko », entend-on au Palais Bourbon. Jean-Pierre Raffarin, l'un des prédécesseurs de François Fillon à Matignon, enfonce le clou : « La victoire de 2007, c'est celle du président. »

Publié dans UMP

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